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Louis Chevrolet a bien passé son enfance à Bonfol et à Beurnevésin, c'est irréfutable!

Ajoulot pure souche

Que les Chaux-de-Fonniers nous pardonnent ce sursaut d'orgueil, mais Louis Chevrolet a bel et bien passé sa tendre enfance en Ajoie. 36 communes est en mesure d'en faire la preuve grâce à un document exclusif signé de sa main ...

 Lorsqu'on effectue des recherches historiques sur un personnage célèbre, il faut bien souvent se garder de faire des affirmations hâtives. Mais en accumulant patiemment des documents et des faits et en les recoupant, on arrive parfois à des certitudes. C'est le cas aujourd'hui! Oui, Louis Chevrolet a passé son enfance à Bonfol et à Beurnevésin. Il est même étonnant que cette partie de la vie du célèbre coureur ait échappé aussi longtemps à tout le monde, les preuves ne manquant pas.

De La Chaux-de-Fonds à Bonfol

Si Louis Chevrolet est bien né à La Chaux-de-Fonds le 25 décembre 1878, il s'agit presque d'un hasard. En effet, ses parents ont quitté Bonfol durant l'automne 1876, avec leur premier enfant, Alfred, âgé d'à peine trois mois.

L'horlogerie traversait une dépression et le père a rapidement trouvé du travail dans la ville des montagnes neuchâteloises. Il s'y perfectionna et devint horloger pivoteur. Après la naissance de Louis, la famille Chevrolet ne resta que peu de temps à La Chaux-de-Fonds. La crise était passée en Ajoie et on décida de retourner au bercail.

Faits précis

C'est ici qu'intervient l'inestimable document écrit par Louis Chevrolet. Cette lettre nous a été confié par M. le Consul général Henry Bovay, actuellement en retraite A Vevey ;A qui nous adressons nos plus vifs remerciements. Elle était adressée à un autre Suisse, également établi aux Etats-Unis, avec qui Louis Chevrolet échangeait une correspondance.

Dans ce document, on peut relever les passages les plus intéressants. Louis Chevrolet y déclare: <<Comme vous l'avez dit, j'ai toujours été fier de la Suisse, mais je ne sais pas grand-chose de sa glorieuse histoire, puisque mes parents ont déménagé en France en 1886 lorsque j'étais âgé d'environ sept ans et demi (... ) Je suis né à La Chaux-de-Fonds, mais ma famille déménagea lorsque j'étais âgé de six semaines pour retourner dans le village natal de Bonfol et Beurnevésin (Berne), que nous quittâmes pour Beaune (Côte d'Or ) en France, où je fus éduqué et d'où je suis parti pour les Etats-Unis en 1900( ... ) >>. Louis Chevrolet y a déjà rendez-vous avec l'Histoire...

Autres preuves

Outre cette lettre, d'autres faits prouvent que Louis Chevrolet a bel et bien passé son enfance en Ajoie. De fait, la famille s'agrandira encore. Les enfants seront alors inscrits dans les registres de naissances de Bonfol et Beurnevésin. C'est ainsi que le 31 juillet 1881, naît Fanny Angéline. Elle sera bientôt suivie de Berthe Léonie qui verra le jour le 23 janvier 1883, mais à Beurnevésin cette fois, où la famille Chevrolet a déménagé. Toujours dans la même localité, le cercle Chevrolet s'agrandit encore de deux enfants: Emile Arthur, le 22 avril 1884, puis Marthe Marie le 14 octobre 1885. Cette dernière mourra en bas âge.Enfin, lorsque la famine Chevrolet quittera la Suisse pour s'établir à Beaune et que le père ira annoncer son arrivée aux autorités de cette ville, on lui demande: dernier domicile? Il répondra:Beurnevésin, Jura bernois, Suisse.

Source: Pierre Barras. 36 communes, No 1, septembre 1995

Documents recherchés

Les manuscrits et les lettres de Louis Chevrolet sont d'une grande rareté. En effet, au cours de l'année 1934, un incendie détruira ses archives, placées pour des raisons pratiques chez une de ses sœurs habitant le New Jersey. Lors de ce sinistre, c'est pratiquement l’œuvre d'une vie qui est partie en fumée. En plus d'une volumineuse correspondance, des centaines de dessins techniques, plans et autres précieux documents ont péri à tout jamais. Cependant, Louis Chevrolet avait encore de la famille dans le Jura avec qui il restait en contact. Il n'est donc pas impossible que certaines lettres ou cartes postales circulent encore dans la région. Si vous avez le bonheur d'en posséder une, appelez-nous! (tc)

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