Le livre de bord
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Ciel bleu au LCE !
Le 12ème Louis Chevrolet Event (LCE) a vécu
trois jours torrides du 29 au 31 août 2008, le temps d'une fin d'été idéale,
pour faire de la route. Découvrez-en les moments forts !
Le Valais était le but du parcours 2008. Partant
toujours depuis les Montagnes neuchâteloises, mais cette année depuis la Ville
du Locle située sur la route des microtechniques, 70 voitures venues de France,
Belgique, Allemagne et Suisse ont animé les routes. Avec des étapes journalières
de 250 km pour les deux premiers jours, les panoramas ont beaucoup alterné. Avec
un noyau de Chevrolet anciennes, entourées de beaucoup d'autres marques, la
caravane avait belle allure. Au départ, plusieurs véhicules nouveaux ont attisé
la curiosité des participants. Une Hispano-Suiza H6C 1929 (voir encadré), un
cabriolet Peugeot 302 1937 appartenant à Jacques Ménard venu de Marseille, le
coupé MG A 1959 de Romain Wicht, le coach Mercedes 220 SE 1961 de Michel
Chatagny ayant repris du service après un long sommeil de 20 années, la Ford
O.S.I. 20 M TS 1968 de Gaston Ischi, la Toyota Celica GT 1972 de Bernard Jacquet
venu de Belgique et le cabriolet Chevrolet Corvair Spyder Monza turbo 1963 de
votre serviteur, qui étrennait sa nouvelle acquisition, passée au contrôle
technique le jour d'avant ! La Chevrolet a été expertisée à la Chaux-de-Fonds,
ville natale du génial constructeur et pilote, Rue Louis-Joseph Chevrolet.
Voir du pays
Le vendredi 29 août, la route choisie a traversé les massifs du jura
neuchâtelois et vaudois, la plaine de l'Orbe, la campagne du Gros-de-Vaud et
l'odeur inoubliable de ses porcheries, pour descendre l'idyllique la Corniche du
Lavaux, premier site romand classé au patrimoine mondial de l'Unesco, et arriver
à Cully pour le repas de midi dans 3 restaurants du vieux bourg. La suite du
parcours a longé la Riviera, traversé le Chablais pour entrer dans le canton du
Valais en empruntant de petites routes peu encombrées. Comme nous sommes à la
veille du week-end, et encore en période de trafic touristique, une attention
particulière a été portée au parcours évitant au maximum les pièges des
embouteillages. En longeant le Rhône ou son canal, les voitures sont arrivées à
Sierre. De là, restait encore 16 km de montée jusqu'à Crans-Montana en grimpant
par Veyras, sur le tracé de l'ancienne course de côte Sierre-Montana et ses
fameuses Coupes de Noël disputées à l'époque sur la neige fraiche.
Elles sont toutes arrivées au sommet, même la petite Trabant P 50 1961 de Xavier
Robert des Ponts-de-Martel, mue par un 2 cylindres 2 temps de 500 cm3. Avant de
gagner le grand Hôtel du Golf, en traversant la station, une brève présentation
des arrivants aux estivants a eu lieu au milieu du trafic.
Visites culturelles
Le lendemain samedi 30 août, départ ponctuel à 9h pour faire honneur à Tissot
qui offre l'heure exacte aux organisateurs et offre les prix du classement
général, pour descendre par paliers vers la plaine, en traversant les vignobles
de Savièse et Vuisse. Aux environs de Saxon, une déviation a offert une petite
douche aux occupants des cabriolets. En effet, les jets d'arrosages des cultures
aspergeaient copieusement la route de déviation menant vers Martigny et la
Fondation Pierre Gianadda ! Le temps de gagner le parking pour la visite
culturelle de l'exposition Balthus et la (re)découverte de la collection de
véhicules essentiellement suisses de la fondation, ils étaient à nouveaux secs,
tellement le soleil frappait fort. Au cours de la visite des voitures du musée,
sous la houlette du conservateur Nato Visentini, MM. Freitag et Hermann cadres
supérieurs chez Michelin qui est un des sponsors du LCE, ont eu le plaisir de
constater que la marque des pneumatiques neufs ou d'époque sur les véhicules de
la collection arboraient leur marque favorite. Même les fameux gonfleurs de
garages, très à la mode dans les années trente, y sont exposés. Peu après,
arrive la dépanneuse avec sur son pont, la plus ancienne Chevrolet du LCE, le
modèle Superior 1927 qui vient de casser sa poulie de ventilateur. Elle
reviendra en meilleure forme le dimanche, l'équipe du garage Schürch de Chézard
ayant travaillé dur pour réussir cette prouesse.
Retour aux sources
Le parcours menant vers l'arrivée à la Chaux-de-Fonds,
ville natale de Louis Chevrolet, n'est pas de tout repos. A Aigle, on quitte la
plaine pour l'ascension du Col des Mosses. Plus loin en Gruyère, après La Roche,
une superbe rectiligne s'offre aux équipages. Dans les années 60, entre 6 et 7h
du matin, le pilote de suisse de F1 Jo Siffert faisait fermer cette portion par
la police, le temps de mettre au point sa voiture en vue du prochain GP !
Arrivés en fin de journée à La Chaux-de-Fonds pour la soirée officielle au Musée
des beaux-Arts, une nouvelle prouesse inscrite au LCE qui a une nouvelle fois
innové. Dimanche matin 31 août, après la présentation sur la Place du Marché
animée par l'exposition des nouveautés Chevrolet représentée par le garage
Bonny, la caravane a effectué une dernière étape de 30 km qui les a menés au
Grand-Sommartel pour un repas campagnard et la distribution des prix.
  Une Hispano peut en cacher une autre.
Charles Pache d'Oulens a 79 ans et le feu sacré pour la marque,
D'habitude il roule en torpédo Kellner H6B 1922. Cette fois, c'est son
fils qui la conduit, pendant que notre homme est au volant d'un
Landaulet Kellner H6C 1929 qu'il vient d'acquérir ! Comme le dit
Charles: "Je prends de l'âge, mais je roule en Hispano !"
Photos J-M Kohler:
- Hispano-Suiza Landaulet Kellner 8L 1929
-Charles Pache (à gauche) reçoit le prix "best Of LCE 2008" |
 Quand la Corvair enlève le haut…
A la fin des années 50, lorgnant sur la vieille Europe, les dirigeants
de Chevrolet planchent sur un modèle compact à moteur arrière. Présentée
en 1960, la Corvair est déclinée en plusieurs carrosseries, berline,
coupé, cabriolet, station-wagon et minivan. Déroutant les Américains
habitués à conduire des voitures bardées d'assistances diverses, la
Corvair se pilote en courbe serrée, comme tous les modèles à moteur
arrière d'ailleurs. Sa tenue de route capricieuse, une campagne de
dénigrement d'un obscur jeune avocat dénommé Ralph Nader et un prix de
vente élevé lui portent un sérieux coup. Liftée en 1965, elle perd son
originalité et termine sa carrière en gamme réduite au coupé en 1969.
Les cabriolets Monza Spyder Turbo sont devenus rares. Décliné
initialement en 2400 cm3 donnant 150 CV, elle est la première voiture
équipée en série d'un turbo. Par la suite, la cylindrée passera à 2600
cm3, offrant 180 CV. Cherchant une Chevrolet différente, le commentateur
officiel du LCE a trouvé un cabriolet très agréable à conduire. Offrant
5 places et tenant pas si mal la route, chaussé de bons pneus gonflés
correctement, le coffre avant lesté, elle offre de bonnes sensations !
Photos J-M Kohler: Cabriolet Corvair Monza Spyder turbo 1963 |
Louis Chevrolet: logo de la plaque rallye du 12ème LCE
Texte et photos. Jean-Marc Kohler
Nicolas Roethlisberger, qui préside le jury du LCE 2008, au départ du
Locle à bord de son roadster Jaguar XK 120 1954. |
La puce du LCE 2008, Trabant P50 1961 de Xavier Robert des
Ponts-de-Martel. |
Chevrolet Aerosedan Fleetline 1948 au départ du Château des Monts. |
Le Pick-up Chevrolet 3100 1949 de Fernand Coste déride les plus
grincheux. |
La Chevrolet Impérial 1938 cabriolet Reinbolt & Christe de Bâle se met
au vert au Golf de Crans. |
La Chevrolet Superior 1927 de "Fanfan et Monique" peu avant sa panne de
ventilateur… |
MM. Hermann et Freitag de la maison Michelin à l'écoute de la visite
commentée de la fondation Gianadda par son conservateur Nato Visentini. |
La Camaro 350 SS 1968 à l'assaut du Col des Mosses. |
Découverte des dessous de la Chevrolet Chevelle Malibu SS 1964 sur la
Place du marché dimanche matin 31 août. |
Préparatifs du départ commenté. |
Roland Vogt avait soigné le décor de son
pick-up Peugeot 403 1958. |
Coupé Simca 1200 S Bertone 1970 de Jean-Michel Sieber. |
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Que serait le LCE sans le camion Chevrolet 1945 et le Woodie 3612 1952 ? |
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